Crépuscule

[singlepic id=201 h=200 float=left]

L’histoire se répète. Il y a dix ans … déjà ? … je découvrais le monde de Harry Potter. Il y a peu, la même chose s’est reproduite avec l’inévitable Twilight. Après avoir lu (plusieurs fois même, j’avoue) les sept tomes du héros au visage éclairé, je me suis lancé dans la lecture des quatre pavés de la série de Stephenie Meyer dont les héros ont tout le corps éclairé, mais seulement quand il fait beau. Alors comme tout le monde semble vouloir faire de Twilight la nouvelle saga à la Harry Potter (c’est d’ailleurs comme ça que j’en ai entendu parler au début), je vais me livrer à une petite comparaison pour expliquer pourquoi Twilight me laisse un peu sur ma faim quand Harry Potter avait su contenter toutes mes attentes. Car oui, la fin de Twillight m’a déçu. Voilà je l’ai dit.

Attention la suite révèle plusieurs choses sur Harry Potter et Twilight… Tout ça sans prévenir.

Pour modérer un peu ma critique, je dois quand même reconnaitre que je suis allé au bout des quatre livres sans grande peine, donc c’est que ça m’a quand même un peu plu. En fait, là n’est pas le problème. Disons que ça aurait pu me plaire encore plus si la fin ne gâchait pas tout. Oui parce que la fin est absolument nulle comparée à la fin de Harry Potter.

Dans les deux cas, les auteurs ont construit une situation impossible où la mort des héros semble être la seule issue. Mais là où J. K. Rolling a su planter en amont les faits qui vont finalement sauver Harry et sa clique (Harry est un des Horcruxes à détruire et c’est aussi lui le maître de la baguette de sureau à l’insu de Voldemort : des faits que l’on pouvait déduire soi-même avant que le livre le révèle) Stephenie Meyer a recours à un deus ex machina en la personne de Nahuel, un vampire à moitié humain, qui est parachuté par Alice à la fin de l’histoire. Faisons un parallèle avec le fait que les Quilleute soient des loups-garous (en fait des métamorphes, mais cette précision, qui arrive à la fin de l’histoire, n’a strictement aucun intérêt (mais je leur pardonne car en anglais ça fait shapeshifter et ça me rappelle la cartomagie)). Il s’agit du rebondissement du tome 2, et contrairement à l’arrivée de Nahuel, il est très soigneusement préparé dès le tome 1 (d’ailleurs je l’avais deviné avant même de lire le tome 2). Bref, ça sent le truc pensé dès le départ. Alors que l’apparition de Nahuel, ça sent plus l’improvisation pour que tout finisse bien.

[singlepic id=200 w=200 float=left]

Dans le même registre, il y a aussi la soit-disante trahison d’Alice. On n’y croit pas une minute et on se doute bien qu’elle va revenir au moment opportun. Mais pas comme ça. Elle aurait aussi bien pu revenir avec un extra-terrestre qui tue les Volturi ça n’aurait pas été plus décevant. Moi je m’attendais vraiment à un méga twist final, mais rien. En comparaison, la trahison de Rogue dans Harry Potter est tout bonnement géniale. Quand il tue Dumbledore, je ne pouvais pas m’empêcher de me dire qu’il y avait un truc, mais l’histoire avançant, je devais me rendre à l’évidence : Rogue a trahi, en bon salaud. Ce n’est que très près de la fin de la saga que l’on comprend que l’objectif était que Voldemort pense que Rogue était le maitre de la baguette de Sureau suite à ce meurtre, et qu’il lui suffisait donc de tuer Rogue lui-même pour pouvoir maitriser la baguette et en finir avec Harry. Ça c’est un twist qui donne envie de relire l’histoire avec la bonne interprétation des événements. La morale, est qu’il faut parfois savoir sacrifier des personnages pour avoir une bonne intrigue. La famille Cullen et les loups s’en sortent au grand complet, mais au prix d’une fin décevante. C’est mon avis en tout cas.

Sinon, pour l’anecdote, je crois qu’on peut féliciter le traducteur qui a réussi à s’octroyer le record du monde de l’utilisation des mots nonobstant et derechef : à la louche je dirais qu’ils sont présent sur au moins une page sur dix.

Les commentaires sont fermés.

Catégories
Bookmarks