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Je ne sais pas si Paméla l’attend, mais il faut quand même que je vous raconte ma petite expérience de ce soir. Eh oui, figurez-vous que j’ai décidé de m’essayer à l’escalade pour voir ce que je vaux. Petit rappel de l’épisode précédent…

Il y a presque deux ans (j’abuse un peu, disons un an et demi), Sophie et Thomas m’ont emmené gravir le redoutable Charmant Som (voir ici). C’était pour moi une véritable expédition sur cette paroi généreusement notée à 3 pour sa difficulté (sur la photo ci-contre c’est du 7, mais je soupçonne cette échelle d’être logarithmique). Nous avions fait une bonne grimpette de bien 200m avec certains passages que j’avais jugé délicats.

Aujourd’hui, c’est donc l’épisode 2 avec de l’escalade sur paroi artificielle, verticale. Paméla me remémore comment faire un nœud en 8 (je vais essayer de ne pas oublier) et hop, je me lance sur une petite distance de chauffe (disons 4m en étant gentil). Le but : me laisser tomber pour voir que le jeu de cordes me retient bien et qu’il n’y a pas de problème. Paméla en profite pour m’indiquer les réflexes de sécurité : quand je me sens tomber, m’écarter de la paroi pour rebondir dessus avec mes jambes. Pour être parfaitement franc avec vous qui me lisez, je me dis à ce moment là que je compte être tellement prudent que je ne tomberai pas. C’te blague !

Bon après l’échauffement, Paméla m’inivite à l’assurer pendant qu’elle monte. Sans mentir, ça lui prend bien 10 minutes — de moins que moi — pour monter. Elle en profite pour me tester en simulant une chute. Mais heureusement pour elle je veillais 🙂

Vient maintenant mon exploit de la séance. Monter du 5A, sur une hauteur de 10m si mes souvenirs sont bons (il est possible que j’exagère un peu, Paméla me corrigera). Alors j’avale les premiers 4-5m sans trop de problème, mais des soucis commencent à se présenter. Mes bras fatiguent et je ne trouve pas de position de repos en dehors d’une demande de séchage de ma corde (j’invente le terme, ma bande de spécialistes comprendra j’en suis certain (et ils se reconnaitront)). En fait, je n’utilise pas assez mes jambes pour monter et je n’anticipe pas non plus les prises qui se présentent à moi. Résultat : je fais des efforts pour rien. Cela dit, j’arrive en haut en un temps que je juge raisonnable, bien qu’un peu aidé par la corde sur la fin. You-ou !

Bon, Paméla avale la même voie d’une traite. Moi qui l’assure, j’ai même du mal à suivre avec la corde. Bref, très vite c’est de nouveau à moi, sur la même paroi, mais avec juste les prises vertes. C’est super important car il y a maintenant une bière en jeu. Bilan, je suis très rapidement en difficulté et chaque mouvement se paye rapidement cash : « séchage de corde s’il vous plait ! » Cela dit je tiens bon et j’arrive péniblement, laborieusement, et après avoir abandonné l’idée de ne monter que les vertes, au terme d’une montée de 20 minutes (en comptant les cinq faciles du début) à deux ou trois prises du sommet. J’essaye une n-ième impulsion pour atteindre la prise suivante, mais il me manque quelques millimètres pour m’agripper et je dois me replacer sur les prises où j’étais juste avant. Seulement ce dernier effort m’empêche de me stabiliser et je dois lacher prise et tomber (enfin Paméla m’a retenu bien sûr). Après quelques autres minutes, je dois me résoudre à abandonner. Snif. Goodbye sweet ice-cold beer !

Bilan : ben ça me plait bien quand même et j’ai envie d’y retourner car je vois où je peux progresser et surtout je sens qu’il y a moyen de prendre du plaisir à grimper tout ça. Je vais sans doute remettre ça dès mercredi, mais attention quand même : ce weekend je m’évade au tournoi suisse Skybowl et il ne faudrait pas que la fatigue fasse perdre à mes bras leur faculté de lancer un frisbee.

22 réponses à “Histoire d’une bière perdue (mais dix de retrouvées normalement)”