C’est cruel, mais c’est légal

Ce weekend se jouait la dernière phase du championnat suisse d’ultimate. Alors déjà, j’ai un peu oublié de vous parler de la deuxième phase qui s’est jouée pendant que j’étais en vacances et qui a vu Freespeed perdre 17-10 contre Berne (victoires pour les autres matchs). C’est donc en position de premier ex-æquo que nous avons entamé cette dernière ligne droite.

Le dernier rempart pour la finale : une équipe de Genève motivée et en progression fulgurante depuis trois ans. Un match pas facile que nous négocions très mal : une première mi-temps truffée d’erreurs individuelles inadmissibles qui met l’adversaire loin devant quand vient la pause. La deuxième mi-temps fut bien meilleure, mais insuffisante pour combler notre retard. Snif. Heureusement Berne fera le travail pour nous en battant Genève et en les reléguant à la troisième place synonyme pour eux de petite finale.

Dimanche, 15h. La grande finale. La première fois que Freespeed remet un titre de champion de Suisse en jeu. Nous démarrons sur une défense, nous prenons directement trois points d’avance, voire même quatre, et surtout : nous arrivons à les conserver jusque la mi-temps. Au retour, nous partons sur le même rythme, et Berne semble destiné à rester derrière. Mais Berne a de l’expérience et veille. Point après point ils remontent, mais pas assez vite : 16-15 pour nous, match en 17 points avec 2 points d’écart, nous avons l’attaque. La fluidité n’est pas vraiment là, la défense adverse est à fond (forcément), mais la dernière passe part, une trajectoire blade (très rapide, très haut, le frisbee presque à la verticale), notre joueur est bien placé, son défenseur trop à droite pour intercepter…

Seulement voilà : il fait beau, il n’y a pas un nuage, et le frisbee arrive en plein dans le soleil. Notre attaquant entends bien que la passe arrive pour lui, mais pas moyen de localiser le disque dans le ciel. Personne ne se rend compte qu’il ne voit pas où il est et tout le monde est prêt à célébrer la victoire quand le disque tombe inexplicablement par terre. Berne ramasse, balance une longue directement de l’autre côté du terrain et égalise. Nous laissant complètement hagards il ne faudra que 30 secondes à Berne pour nous prendre nos deux attaques suivantes et gagner le match. C’est comme ça qu’on gagne de l’expérience : soleil ou pas soleil, on avait encore l’avantage après l’égalisation et nous pouvions encore largement faire la différence. Il fallait juste trouver la force de se remobiliser et ne pas laisser Berne nous … berner.

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