C comme COPPERFIELD

Sans tomber dans le jeu de mots facile, le vendredi soir dernier au St Jakob’s Halle de Bâle, a été une soirée magique.
Il est trop fort ce David, et plein d’humour aussi.

Déjà il commence très fort : lumières à peine éteintes, ses assistants nous amusent sur scène en installant des trucs, puis secouage de drap et David apparaît sur une splendide Harley (ou équivalent) vrombissante.
Ouah, j’ai rien vu venir, c’est presque dommage que ça se soit passé si vite.

Il enchaîne avec le numéro du passe-muraille. Une sorte de plaque métallique d’une épaisseur respectable (je dirais 15 cm, mais j’étais loin), dûment testée par deux spectateurs, sous laquelle est enfermé David. Hop, un drap recouvre le tout et on commence à deviner David en train de traverser la plaque. Le drap bouge, tout comme si David se relevait à travers la plaque. Mais on sait bien que ce n’est pas possible nous. On a vu les spectateurs la tester cette plaque. Finalement le drap s’enlève et David a bel et bien réussi à passer. Époustouflant, mais le meilleur était à venir.

Le meilleur donc. Un tour super long, à rebondissements. Des spectateurs sélectionnés au hasard par lancé de frisbee (et oui) récursif (David lance le premier dans la foule, celui qui attrape relance au hasard et monte sur scène, et ainsi de suite) seront les témoins privilégiés qui vont être chargés de vérifier que rien ni personne ne circule aux abords de la scène sans être vu, ou que rien de louche ne se passe. David fait entrer un coffre fort si bien cadenassé qu’il n’y a sûrement rien dedans, mais ce n’est pas le sujet. Ensuite : nouvelle sélection au frisbee. Le premier élu est un jeune homme à qui David demande de choisir deux numéros entre 1 et 50. David lui demande quel type de sous-vêtements il porte et de quelle couleur : boxer gris. Ce jeune homme relance le frisbee et tombe sur un homme plus âgé qui choisit lui aussi deux numéros. Sa question spéciale sera « depuis quand la dernière fois au lit avec madame ? » Embarrassé, il répond deux jours et relance le disque si loin qu’il attaque les tribunes du haut. Cette fois une femme l’attrappe, choisit deux numéros et donne sa date de naissance : 12 janvier. Notre grand David a noté tout ça à la bombe sur un tableau géant. Il ouvre le coffre et y trouve une feuille cartonnée pliée en plusieurs morceaux. Il y trouve aussi une cassette audio. Sur la cassette, on l’entend dire qu’un homme portant un boxer gris donnera tel et tel numéros, qu’un autre homme ayant fait l’amour il y a deux jours donnera tel et tel autres numéros, et qu’enfin une femme née un 12 janvier donnera tel et tel numéros. Mais le plus fort, c’est que tout ça est aussi inscrit sur la feuille cartonnée, et le coffre s’avère contenir deux plaques d’immatriculations américaines chacune frappée de trois des six nombres choisis. À quoi servent ces dernières plaques ? Facile, il suffit de secouer un drap pour faire apparaître une voiture genre vieille ford T sur laquelle il accrochera les plaques.

Pour être honnête, l’apparition de la voiture a été tellement soudaine que j’en ai eu mal à la tête sur le coup, un peu comme quand on est dans un ferry par mauvais temps et qu’on ne voit pas l’extérieur. On sent qu’on tangue mais notre vue nous dit qu’on ne bouge pas. Là c’est pareil, le cerveau ne trouvant pas de lien logique entre le drap qui vole comme si rien n’était en dessous, mais qui laisse finalement voir la voiture au tout dernier moment provoque le même genre d’incohérence, genre je me suis endormi.

Gilles est allé voir ce spectacle le lendemain. Donc évidemment on a beaucoup discuté, et notament de ce tour. Personnes complices, même numéros, … Et bien si sur certains autres tours des coïncidences plus que troublantes sont apparues quant à certaines personnes du public, nous n’avons rien eu à redire sur ce tour. Six nombres différents, trois informations différentes. Bref, de la pure illusion réalisée par le maître.

Bon il a réalisé plein de trucs époustouflants, notament des disparitions de presques dix personnes du public qui réapparaissent dans les tribunes, et autres trucs amusant du genre. Deux heures de spectacle que je n’ai pas vu passer.

Une réponse à “C comme COPPERFIELD”

  • Maman:

    Merci pour ton résumé, cela devait vraiment être génial ce spectacle, vraiment dommage qu’il n’y ait pas de date en France 🙁

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