Petit weekend à Bordeaux

Les plus fidèles d’entre vous auront noté que je me suis évadé à Bordeaux ce weekend pour fêter l’anniversaire d’Argy-mou, ma nouvelle collègue de labo (au passage, je salue Pamela et Laurent qui nous ont également rejoint au labo pour quelques semaines). Même si je le raconte sur Kangourou Tour, il faut quand même que je dise ici ma fantastique expérience des nouvelles mesures de sécurité des aéroports.

Tout d’abords, Argy m’avait bien prévenu :

Ne prend pas de liquide Yohann-mou, car ils vont te le confisquer.

Alors déjà, j’avais compris « argent liquide », donc j’étais mal barré puisqu’il s’agissait de liquide au sens truc qui coule.
Me voilà donc en train de faire le ménage en catastrophe en virant ma bombe de mousse à raser, mon tube de dentifrice, mes gels douches, etc. dans le coffre de la voiture. C’est que nos sacs ne sont pas très gros et nous ne voulons pas les enregistrer pour gagner du temps. Sinon il n’y aurait pas eu de problème je pense.

En fait, je ne garde que ce qui entre dans le sac spécial qui sert de calibre aux compagnies aériennes pour savoir si on dépasse la quantité de liquide autorisée en cabine. Si je me souviens bien, cela laisse mon déodorant, mon pot de gel pour cheveux et le flacon de fleurs de bach. Je garde aussi le rasoir et ma brosse à dent, me disant que nini-mou pourrait sans doute me dépanner des liquides qui sont supposés les accompagner.

C’est donc tout fier de m’être conformé aux règles que je me présente au check-point menant à la salle d’embarquement. Contrôles classiques, on passe tout aux rayons X et moi dans un détecteur de métaux qui ne détecte pas — ouf de soulagement­ — les deux vis qui sont toujours dans mon genou. Mais très vite un problème arrive. La charmante demoiselle de la sécurité m’agite mon pot de gel en me demandant :

C’est quoi ça ?

J’avais bien envie de lui répondre que c’était un pot de gel, en référence à mon vieil ami Doudouille dont je n’ai pas eu de nouvelles depuis ma sortie de prépa (et qui n’en a pas eu de moi non plus d’ailleurs), mais le cœur ne m’en disait pas. Je lui fais donc comprendre qu’il rentre dans le sac calibre et que donc je l’emmène. Oh malheur, le sac calibre n’était pas la seule contrainte à satisfaire. Les récipients doivent également faire moins de 100 ml en volume et mon pot de gel avec ses 50 % gratuits affichait fièrement 200 ml. J’ai eu beau arguer qu’il était presque vide et qu’il n’y avait pas plus de quelques dizaines de millilitres de gel, j’ai finalement dû me résoudre à l’abandonner sur place. Cela m’a rappelé la dernière fois que j’ai dû abandonner un objet parce que j’avais oublié les consignes de sécurité : le couteau suisse que m’avait offert Pierre avait en effet fait les frais de ma négligence à mon retour de Berkeley.

Quand on pense que j’ai pu embarquer avec mon rasoir et son magasin plein de têtes neuves comptant trois lames chacunes, ainsi que mon briquet Mangin.Égly Entreprises, on se dit qu’il y a de quoi rire sur la sécurité des avions.

En ce qui concerne le weekend lui-même, il a été ma fois très sympathique. Un restaurant dès mon arrivée avec ma cousine (aux cassolettes café, place de la victoire), très très bon 🙂 Le lendemain, plusieurs petites ballades dans le centre-ville de Bordeaux m’ont conduit tout doucement au restaurant où Argy a invité plusieurs de ses amis à manger. Après m’être avalé une entrecôte qui faisait facilement 500 g, direction la discothèque pour finir la soirée. Ben ça faisait une éternité que je n’étais pas allé en boite moi, et je me souviens pourquoi : trop de monde, et on ne s’entend pas parler 🙁

Tout ça est passé très vite et il me faut déjà rentrer à Saint-Louis. Petit coup d’avion et en moins de temps qu’il n’en faut pour lire le chevalier à l’armure rouillée nous voilà arrivés. Je raccompagne Argy à la gare de Saint-Louis pour qu’elle puisse rejoindre Mulhouse alors que nous avons tous les deux une grosse envie de toilettes. Elles coutent 30 centimes et nous n’avons l’appoint que pour un passage. Pas de problème, il suffira à Argy de me tenir la porte pour que je rentre sans devoir repayer. Grosse erreur ! À peine entré dans la cabine que la lumière s’éteint, puis se rallume en bleu. Démarre alors un cycle de nettoyage complet incluant plusieurs jets d’eau sous pression que j’ai évité par miracle. Dans la panique, je ne vois pas le bouton rouge qu’il faut presser pour sortir et je commence à me dire que si ça se trouve, il va y avoir des douches pour rincer les parois de la cabine et que ça va être plus difficile de les esquiver. Finalement il n’y en a pas eu et tout ça s’est terminé dans le noir. Je ressort penaud mais plein de gratitude envers ce bouton qui m’a libéré sans devoir faire appel à un agent de la gare.

5 réponses à “Petit weekend à Bordeaux”

  • Yobe:

    À lire avec l’intonation de Guy Carlier dans sa chronique de France Inter le matin.

  • phiso:

    c’est dans ces cas là que des photos seraient les bien venues !! toi dans les toilettes sur les jets d’eau !!! j’imagine la scène et je suis mdr !!!

  • phiso:

    Argy Mou !!! c’est qui cette charmante demoiselle !??? je t’embête, hein !

  • Yobe:

    Non tu ne m’embêtes pas puisqu’il s’agit d’une collègue de labo qui débute sa thèse et avec qui je m’entends très bien.

  • Maman:

    Et bien il t’en arrive des aventures, nous avons passé un bon moment à en prendre connaissance. je crains pour l’Australie, tiens-toi au courant de toutes (mais absolument toutes…) les consignes anciennes, nouvelles et à venir…

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