USA — jour 11

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Hier soir, il fallait donc décider du plan B de la journée puisque les gorges sont fermées. Après un examen attentif du guide du routard, nous avons sélectionné l’arche de Kolob, qui est supposée être la deuxième plus grande arche du monde. Malheureusement, le guide du routard n’est pas très explicite quand à la direction à prendre et on ne trouve aucune trace de cette arche dans les papiers officiels du parc national. On s’en remet donc à la carte National Geographics (l’équivalent local du top25) pour trouver la chose. On réalise alors que c’est loin d’être une randonnée simple d’accès. Il faut apparemment emprunter le même chemin que pour Angel’s Landing, puis bifurquer sur le west rim trail, qui long le bord ouest du canyon par au-dessus, marcher sur environ 8km, et enfin se retrouver dans un vallon nommé Kolob, et où nous supposons que l’arche se trouve, car en vérité, la carte NG ne la mentionne pas non plus. Bref, ça sent le plan galère et comme la deuxième règle de randonnée est « sais où tu vas !» (la première étant « sais où tu te trouves »), on décide de laisser tomber cette idée. Le véritable plan B de la journée est donc la montée gentillette aux Emerald Pools, que j’avais vues il y a 8 ans et qui ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable (ce qui est en soit un souvenir impérissable).


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Le sentier a la bonne idée d’offrir des points de vue intéressant sur la vallée, même si cela nous semblera peut-être fade après ce que nous a offert Angel’s Landing hier. Comme c’est une randonnée simple, on s’offre une heure de sommeil en plus. Puis on prends les navettes jusqu’à Grotto, comme hier, sauf qu’on partira à l’opposé du sentier d’Angel’s Landing. En fait, le sentier revient un peu en arrière par rapport à la ligne de la navette. C’est fait exprès car les Emerald Pools sont situées entre l’arrêt Grotto et l’arrêt Lodge, et pour changer des randonnées qui bouclent, on décide de rejoindre l’arrêt Lodge depuis Grotto via les Emerald Pools, plutôt que de partir de Lodge et de revenir à Lodge. Bref. Comme on s’y attendait, le sentier monte gentiment. On marche dans du sable, ce qui change un peu d’hier. Oui car je me rend compte qu’hier, j’ai oublié de préciser que le sentier était en grande partie terrassé avec du béton (sauf la partie avec les chaînes évidemment). Un guide que l’on a croisé nous a expliqué que c’était à cause de la pente du sentier qui était tellement grande qu’en cas de pluie elle se transformait en torrent et que sans revêtement, le sentier serait bon pour une séance de re-sécurisation à chaque fois. Là encore, enfin bref.

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Nous sommes donc sur le sentier sablonneux d’emerald pools et nous montons tranquillement. Le soleil est déjà haut et chauffe énormément. Les emerald pools sont en fait un petit système de chutes d’eau qui forment des petites vasques dans la roche sur laquelle les chutes atterrissent. Ce sont les pools. Le problème, c’est qu’en général il n’y a que très peu d’eau et la dernière fois que j’étais venu, on avait plus l’impression d’être monté voir de vieilles flaques d’eau tarie. Mais aujourd’hui les conditions sont légèrement différentes. Déjà on est en juin, donc un mois plus tôt que la dernière fois (on voit encore de la neige sur les sommets au loin). Ensuite, il a plu ces quelques derniers jours. Du coup, Les chutes sont un peu plus fournies que dans mon souvenir (rien d’extraordinaire non plus, mais là au moins on les voit sur les photos alors que la dernière fois il fallait savoir qu’il y avait une chute pour la distinguer). On passe donc un bon moment à upper pools, car elle est alimentée par la chute la plus vertigineuse du système (50m à vue de nez) et puis parce que c’est à l’ombre. En plus il y a un gros rocher, là, et du coup on s’amuse à grimper dessus en ouvrant des voies assez tordues. Puis il es temps de redescendre.

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Comme prévu, nous empruntons un autre sentier. Celui-là descend raide. Avec le soleil, il doit être exténuant à grimper. On a bien fait d’étudier la carte et de faire notre itinéraire dans ce sens là. Quand on pense que le routard et les documents officiels du parc indiquent qu’il vaut mieux partir de lodge pour monter aux emerald pools… On sort finalement de Zion avec la navette et on rejoint la voiture. On quitte Springdale et on s’arrête à une petite coopérative fruitière pour manger le picnic. Le reste de route pour Vegas n’a pas grand chose d’intéressant. C’est de l’autoroute. On entre de nouveau dans le désert, et nous sommes entourés de nombreux joshua trees. On ne tarde pas à distinguer les hôtels de Las Vegas, dans la brume au loin (alors qu’il reste 45km de route). On quitte l’autoroute par la sortie 40 pour rejoindre Las Vegas Blvd, le fameux strip que l’on voit dans toutes les séries télé récentes (dans les moins récentes, on voit Fremont st). On arrive au niveau de l’hôtel Stratosphere. Comme nous dormons au Luxor, on a un certain nombre de blocs à passer, ce qui veut dire plein de feux rouge et de bouchons pour regarder autour de nous. Le premier constat est qu’il y a eu beaucoup de casse à Vegas ces dernières années. En face du Mirage, on trouve un nouveau venu, le Circus-Circus. Au delà, les deux côtés de la rue sont maintenant des terrains vagues qui attendent la venue d’un promoteur. Plus loin, une sorte de centre commercial surmonté d’un ovni a sorti le bout de son nez. Bref, il y a eu pas mal de changement. C’est un peu ça Vegas : quand un hôtel commence à être dépassé, soit il est mythique et on l’habille de nouvelles boutiques ou d’une nouvelle devanture, soit il n’est pas mythique et alors il est simplement abattu et remplacé par un autre. Nous finissons pas nous frayer un chemin dans la circulation jusqu’au Luxor. Il s’agit d’une réplique grandeur nature de la pyramide de Keops. Notre chambre est au 14e étage (le numéro de la chambre laisse rêveur : 14070). Comme la bâtiment est une pyramide, l’ascenseur monte et descend en diagonale ; logique mais déstabilisant. Dès les affaires déposées dans la chambre, on sort dans le strip pour trouver à se restaurer. Ce soir on a le spectacle de Penn & Teller à l’hôtel Rio qui a la bonne idée de ne pas être trop loin, mais la mauvaise idée d’être de l’autre côté de l’autoroute par rapport au strip. En fait il y a une navette qui y conduit mais nous ne le découvrirons qu’au moment de revenir, donc là on y va à pieds et on met une bonne heure quand même. Du coup on n’est pas très en avance pour le spectacle et on mange une part de pizza en quatrième vitesse avant de nous ruer dans la salle de spectacle.

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Le spectacle commence et nous avons droit à du Penn & Teller classique ! Pour leur premier tour, ils expliquent qu’exceptionnellement on peut conserver les téléphones portables allumés. En fait ils cherchent quelqu’un avec un téléphone portable allumé et qui sait s’en servir pour filmer. La personne monte sur scène et ils jouent un peu avec lui. Dix minutes plus tard, son téléphone se retrouve dans l’estomac d’un poisson frais conservé dans des glaçons, dans une glacière, sous le siège d’un spectateur. Pour découvrir le téléphone, ils vont d’abord le faire sonner dans le poisson, puis découper le poissons au couteau avec giclées de sang réglementaire. Bref, une heure trente de tours un peu gore comme celui-là et de tour plus poétique comme Teller qui taille une rose en coupant l’ombre des tiges plutôt que les tiges elles-mêmes (mais bien-entendu, les vraies tiges tombent aussi).[singlepic id=281 w=200 float=right] Je regrette quand même qu’il y ait eu tant de séquences parlées entre les tours car avec la fatigue, c’était un peu difficile à suivre. e qui était sympa par contre, c’est qu’ils se sont prêté avec sourire au jeu des autographes à la fin. Pour le retour, on découvre donc l’existence d’une navette pour revenir sur le strip (au niveau du Bally’s pour les connaisseurs). On l’emprunte donc, puis nous retournons à l’hôtel à pied. Élodie et moi nous égarons dans le Paris, un hôtel sur le thème de notre chère capitale. À l’intérieur, nous nous retrouvons dehors ! Un faux ciel bleu légèrement nuageux du plus effet fait vraiment illusion et la fraicheur de la climatisation est maintenant interprété par notre cerveau comme une fraiche bise de mai (alors qu’on est en juin). Il y a quelques arbres, et bien-sûr des reconstitutions de quelques uns des bâtiments qui font la fierté des parisiens. Comme vous connaissez l’amour que je porte à la capitale, et la culture qui va avec, je ne les ai pas vraiment reconnus. Exténués, nous finissons par rejoindre l’hôtel pour une bonne nuit de sommeil.

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