USA — jour 10

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Aujourd’hui nous attend la randonnée la plus difficile et la plus vertigineuse des vacances : Angel’s Landing. Pour cette fois, on décide de se lever encore plus tôt que l’horaire habituel afin de ne pas rencontrer trop de monde et afin surtout de ne pas faire l’ascension sous la chaleur de midi. Le sentier contient en effet deux portions très abruptes, sans compter la portion finale qui est considérée comme de l’escalade, même si l’indice de difficulté est ridiculement bas : la preuve, les autorités du parc ont fait installer ine chaîne afin de faciliter l’ascension.


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Pour une fois, la météo s’est trompée. Ils annonçaient un ciel nuageux avec 30% de chance de pluie et au final, on a eu un ciel bleu uniforme. La chance tourne enfin en notre faveur. Pour rejoindre Zion, nous décidons d’emprunter la navette directement depuis notre logement. Elle nous conduit à l’entrée du parc où nous pouvons nous acquitter des frais d’entrée, puis prendre une autre navette. La randonnée commence à l’arrêt Grotto. Le départ est très tranquille et monte gentiment au soleil. On approche d’une falaise qui semble infranchissable et, comme à grand canyon, on se demande bien où passe le sentier. Comme on pouvait s’y attendre, c’est la première section réellement abrupte. Il y a beau avoir de nombreux lacets, certaines traversées font vraiment mal aux mollets. Mais de façon assez surprenante, on sort de cette section assez rapidement. On se retrouve alors à l’entrée de refrigerator canyon, qui est dans l’ombre (merci) à cette heure de la mâtiné. Bon, nous on avait décidé de tracer et de prendre les photos au retour, mais ça ne nous a pas empêché de nous retourner quelques instants et de nous prendre une vrai claque en voyant le panorama sur la vallée que nous offre ce point de vue. Pour être honnête, la vue depuis Angel’s Landing n’apporte pas grand chose de plus par rapport à cette vue là, à part la satisfaction d’être en haut de ce promontoire incroyable.

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La suite du sentier s’enfonce donc dans refrigerator canyon. Cette section est assez plate et longe une paroi imposante en haut de laquelle nous serons dans une vingtaine de minutes. D’ailleurs, on ne sait pas trop comment là non plus. Après un certain temps, le sentier tourne à droite et révèle la partie que j’ai jugé être la plus difficile de toute la randonnée. Un nouveau groupe de lacets remonte la paroi que nous longions jusque là, et ça monte, ça monte. Le mieux à faire dans ces cas là, c’est trouver son rythme et le garder. Autour de nous, un autre groupe est en train de monter et ils tracent comme des fous, pour s’arrêter tous les deux virages pour souffler. En définitive, on est arrivé en haut de la section en même temps qu’eux, à la différence près que nous ne nous sommes pas arrêtés et qu’une fois en haut, nous avons simplement continué à marcher alors qu’eux étaient complètement cuits.

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On arrive alors sur un plateau sableux d’où nous avons une vue imprenable sur ce qu’il nous reste à grimper pour atteindre le sommet d’Angel’s Landing. On aperçoit la chaîne ça et là et on voit surtout les deux falaises de 450m qui descendent de chaque côté du passage que nous allons emprunter. Comme prévu, il y a encore suffisamment peu de monde pour pouvoir continuer à grimper sans qu’il y ait d’embouteillage (ceux qui font des via ferrata voient de quoi je parle, sauf qu’ici c’est un circuit à double sens). La montée est moins difficile que je ne pensais. Par sécurité, on tape régulièrement les chaussures pour enlever le sable, car il faut parfois marcher sur des dalles rocheuses assez inclinées (en se tenant à la chaîne). En deux temps trois mouvements, nous voilà arrivés en haut. On craint un peu le moment de la descente car c’est toujours plus difficile de négocier les descentes, mais pour le moment on est saisi par la plateforme sur laquelle nous nous trouvons. C’est un peu comme se retrouver sur le toit d’une maison. Il y a quelques arbres, et finalement pas mal de monde déjà en place. Beaucoup d’écureuils nous tournent autour. La vue à 360° est à couper le souffle. Finalement c’est quand même bien d’être allés jusqu’en haut, outre le côté ludique de l’ascension. On reste une bonne demi-heure au sommet avant de redescendre. Comme prévu, c’est un peu galère de croiser des gens. Par contre c’est moins difficile de redescendre que ce que nous avions envisagés, en grande partie grâce à la chaîne.

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Après un picnic transformé en simple collation (j’ai oublié le pain), nous redescendons par le chemin qui nous avait amené jusqu’ici. Il n’y a plus beaucoup d’ombre sur le sentier et ceux qui montent semblent souffrir bien plus que nous. Il faut dire que midi approche et que ce n’est peut-être plus très sérieux de leur part de s’engager dans une montée pareille. Une fois sur le plancher des vaches (que nous n’avions jamais vraiment quitté), nous reprenons la navette afin de rejoindre le visitor center. J’en profite pour aller informer les rangers de notre intention de remonter une partie des gorges de la virgin river dans la matinée de demain et pour recueillir leurs conseils. En fait ils me disent qu’il est interdit de remonter les gorges à pieds en ce moment à cause du débit qui est trop important et à cause de la température (on distingue encore de la neige dans les hauteurs). Arf. Tant pis. Au moins nous savons ce que nous allons faire de la soirée : étudier Zion pour nous constituer un plan B.

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