USA — jour 9
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Le réveil sonne à 6h du matin. Horriblement tôt pour des vacances, mais on sait tous pourquoi on se lève : on veut passer du temps dans Bryce canyon et du temps de qualité pour rattraper ce que nous appellerons le fiasco de Page. La température extérieur est glaciale (bon j’exagère peut-être un peu, mais on est sous les 10°C) et on est tous habillés en mode montagne. Élodie en profite pour essayer son lycra tout neuf et constate que c’est très efficace. Vanessa et Agathe ont une autre technique, la superposition des vestes polaires et des shorts et pantalons de randonnée. En tant que mec, j’y suis allé avec un t-shirt et un sweat-shirt, le coupe vent dans le sac…
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Arrivés au bord du canyon, nous laissons échapper un ouah de contemplation. Il faut dire que le ciel a beau être un peu couvert, une belle lumière arrose le canyon. Nous décidons de descendre depuis sunset point par la navajo loop dont une section est fermée à cause d’une chute de pierres consécutive de la fonte de la neige. Bien que l’heure soit matinale, nous sommes suivis par un groupe de français visiblement en excursion minutée (ils disent qu’ils n’ont qu’une heure pour visiter). C’est dingue comme ils sont bruyants ; à croire que la magie qui se dégage de Bryce ne les touche pas le moins du monde. Du coup on presse un peu le pas pour prendre de la distance et nous ne tardons pas à rejoindre Queen’s garden, une autre boucle qui serpente dans le fond du canyon.[singlepic id=270 w=200 float=right] Même si quelques goutes se sont fait sentir, la météo se maintient à couvert avec quelques percées de soleil très fugitives. Cela ne nous empêche pas d’apprécier les Hoodoos, ces pilonnes (mais ça ressemble à des concrétions) de roche composées de sections blanches, rouge, rose, et parfois même un peu jaune. Au nord du sentier, nous croisons Peekaboo trail, qui semble un peu moins emprunté (sauf par les chevaux). Nous décidons de le prendre pour traverser le canyon vers le sud et remonter à Bryce point.
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Le sentier descend tout en bas, dans la forêt de pins. Nous apercevons une mule deer, une sorte de biche avec des oreilles de mule (d’où son nom). Il traverse la forêt jusqu’à atteindre le pied de la portion sud de Bryce. Là, les arbres se font un peu plus rares et le sentier s’enfonce de nouveau dans les hoodoos. Les paysages sont impressionnant, le sentier serpentant le long de pentes très abruptes, et passant au pied de blocs rocheux bien plus gigantesques que ce que nous avions vu jusque là. Par ici, les hoodoos présentent peut-être un peu moins de détails que dans la partie nord, mais leur disposition dans le paysage me semble plus harmonieuse. Bref, une très bonne surprise. Par contre, la montée sur Bryce point est autrement plus exténuante que la remontée à Sunset point. Et pour cause, il y a 100m de plus à remonter. Par conséquent, nous conseillerions plutôt de commencer par la Peekaboo loop en se garant à Bryce point et de remonter le canyon jusqu’à sunrise point.
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De retour en haut, nous empruntons la navette pour nous ramener à la voiture et nous sortons le picnic. Sur la parking, des écureuils jouent à 1, 2, 3 soleil ! Bien que la randonnée ne se soit pas déroulée sous un temps magnifique, il n’ au moins pas plu, ce qui ne sera pas le cas pour les randonneurs actuellement en bas : en effet, une sorte de brume recouvre maintenant le canyon. Après un petit tour au visitor center, on reprend la voiture en direction de Zion. Comme la route la plus courte est coupée à cause de travaux, on fait un petit détour par le nord afin d’accéder à Zion par l’ouest au lieu de l’est. On passe par ce qui semble être une station de ski l’hiver. Nous n’en sommes pas sûr car il n’y a pas de remontées mécaniques. Par contre, on compte de nombreuses dameuses sur le bord de la route. On rejoint Sprindale en début de soirée. Le soleil est revenu et il fait même assez chaud dehors. Signe que Zion n’est pas loin, le bitume de la route est brun-rouge afin de mieux se fondre dans le paysage.