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Départ samedi matin vers 8h45, on a environ 5h30 de route jusqu’Amsterdam. En chemin, nous faisons une petite pause à Gouda, que nous espérons être la ville du… Gouda. Heureusement, les Hollandais sont aussi logiques que nous et c’est bien là-bas que le célèbre fromage est fabriqué. C’est aussi là-bas que nous aurons notre premier contact avec la vie aux Pays-Bas : beaucoup de vélos, beaucoup d’eau (canaux, rivières, étangs), beaucoup d’Hollandais… Alors que nous sommes à la recherche d’un musée nous expliquant comment est fabriqué le Gouda, nous trouvons un grand marché, sur la place qui semble faire office de centre-ville. Nous y visiterons un petit musée, où un charmant guide nous propose de faire la visite en anglais (mieux que le néerlandais), sauf qu’il a dû confondre avec l’allemand 🙂

Après une petite dégustation de Gouda, direction le parc de Keukenhof, réputé pour ses tulipes à perte de vue et ses magnifiques jardins. Ce parc est situé à une petite dizaine de kilomètres de la côte, près de Lisse, et à environ 25 kilomètres d’Amsterdam.

Effectivement, les fleurs sont magnifiques et les tulipes sont particulièrement énormes. Malheurseuement, il semble que la récolte des tulipes ait déjà eu lieu et les champs avoisinants sont donc maintenant vides. Néanmoins, le parc en lui-même est encore très fleuri et propose une promenade très agréable, colorée et parfumée. La lumière du soleil couchant, plus longue à cette latitude que par chez nous, a très largement participé au spectacle par des jeux d’ombres magnifiques, des éclairages en transparence, le tout faisant ressortir à merveille les compositions de couleurs imaginées par les jardiniers du parc.

Vers 18h30, tout ferme avec une heure d’avance, ce qui nous pousse vers la sortie. Direction l’hôtel pour le dodo.

Réveil en retard pour Vanessa et moi parce que mon téléphone portable prétend qu’il ne doit pas sonner pour nous réveiller s’il est en mode silencieux. Ahh ! Si je tenais les ingénieurs qui ont conçu cet objet ! Enfin ce n’est pas grave, on est en vacances donc on a le temps.

Aujourd’hui nous visitons Amsterdam. C’est simple, c’est comme Gouda, avec plus de vélos, plus de canaux, moins de Gouda et donc forcément plus d’Amster (le fleuve qui traverse Amsterdam). Pour nous mettre dans l’ambiance, on passe à côté de la brasserie Heinenken alors qu’on cherche à rejoindre un embarcadère pour bateaux mouches, que notre plan indique à un endroit alors qu’il n’y a rien. Grâce à un savant jeu de pistage, on trouve un point de départ et nous embarquons pour une heure de promenade sur l’eau.

À notre retour, le soleil a grimpé plus haut et nous chauffe agréablement. Il faut quand même faire attention, l’ombre reste frais et le vent aussi. Il est temps de manger et c’est avec une gourmandise non dissimulée que nous nous attaquons à une pizza de chez Pizza Hut (dans mon cas c’est plutôt la pizza qui s’est attaquée à moi, me laissant avec de nombreuses taches de gras pour le reste de la journée).

Nous poursuivons l’après midi par une ballade à pieds qui nous conduit tout doucement vers le musée de la maison d’Anne Frank. Sur le chemin on traverse une place qui — comment dire — est une sorte de terrasse de café géante. Un match de foot du championnat néerlandais attise une rumeur sourde, entrecoupée de cris, tantôt de joie, tantôt d’effroi. On se serait cru dans un stade de foot. Bref, nous arrivons au musée. La visite fut plus émouvante qu’intéressante : on n’apprend pas grand chose qu’on n’ait pas déjà lu dans le journal d’Anne Frank, mais elle permet tout de même de mettre un décor sur celui que nous avions pu imaginer. Les pièces sont exiguës, et il devait être vraiment pénible de vivre caché ici sans faire de bruit. Le plancher craque à chacun des plus infimes mouvements et ne pas faire de bruit devait demander de rester à peu de chose près immobile. De nombreuses vidéos nous rappellent les terribles événements de cette seconde guerre mondiale, et c’est toujours aussi pesant de constater qu’à ce sujet, la réalité est toujours plus terrible que ce qu’on a pu mémoriser. Comme si l’inconscient refusait de croire que des événements aussi inhumains aient pu se passer. C’est donc d’autant plus crucial de conserver tous ces témoignages.

À la sortie, nous décidons de prendre un rafraichissement avant de boucler notre parcours pédestre et de rentrer.