The next Queer

C’est le pantalon plein de jus de fruit multivitaminé que je viens vous raconter la journée de samedi. Attendez une minute, mon pantalon plein de jus de fruit ? Revenons en arrière, ou en avant plutôt on ne sait plus. Bref, c’était ce matin. Plein d’entrain, je décolle à 7h30, un record que je compte bien battre dès demain, férié ou pas. J’arrive au labo à 8h05, presque le premier : Nicalamou m’a devancé mais je n’en attendais pas moins de lui. Je m’installe à mon bureau, j’allume le pc, je croque ma pomme…

Environ 2h43min après, je me lève et me dirige vers le frigo. S’ensuit une longue hésitation entre la brique de jus de fruit et la bouteille de coca. Argyromou me surveille, l’air de rien, alors je prend un jus de fruit. Je reviens à mon bureau. Très vite, l’envie me prend de montrer à gilles ce que je travaille en ce moment question magie : un mouvement qui permet de bidouiller un jeu de cartes devant tout le monde et de le donner à vérifier après sans que la bidouille soit remarquée. Sauf que là, la bidouille se voit grossièrement (j’y travaille) et fait rire Gilles qui essaye tant bien que mal de minimiser mon accablant échec (je suis supposé être un crack). C’est au moment de remettre le jeu d’équerre, de débidouiller le jeu si vous voulez (vous comprendrez que je ne veuille pas être plus précis), que le drame se produit.

Mon auriculaire droit raccroche légèrement mon verre : juste ce qu’il faut pour le soulever d’un côté ; pas de grand chose. Ensuite, c’est un de ces moments où le temps s’arrête. Le verre semble s’équilibrer, un peu comme une voiture qui roule sur deux roues. Passera, passera pas. Le point de non retour est passé, et le verre bascule avec une angoissante lenteur : je n’ai néanmoins pas le temps d’intervenir, le contenu du verre se déverse déjà sur le bureau, imbibant l’unique édition de Fundamentals on neural networks que nous ayons, imbibant aussi les cartes qu’une tentative désespérée d’empêcher ce qui était déjà en train d’arriver m’a fait lacher. La catastrophe ayant eu lieu, je terminais de vider le peu de jus qui était resté dans le verre et je me promettais à moi-même que je ne me laisserai jamais plus tenter par un verre de jus multivitaminé.

Bon venons-en à l’objet de ce billet : ma journée de samedi. Le plan de la journée est simple, il me faut faire le nettoyage hebdomadaire, un peu de courses, et ensuite la partie qui je pense vous intéressera. Je n’ai pas dit que c’était intéressant en soit, mais si vous venez lire ce blog alors c’est que ça va vous intéresser.

16h00, activité shopping avec Argyro. Je ne la remercierai jamais assez de m’avoir accompagné acheter des fringues. C’était génial, j’avais l’impression d’être dans une de ces émissions de télé où un téléspectateur se fait relooker (pas reluquer). On commence par assister à la première partie du samedi musical du temple de la place de la réunion. Je ne sais pas comment appeler ce que j’ai vu alors disons qu’il s’agissait d’un orchestre philharmonique en représentation. Très sympa 🙂 Ensuite, direction Zara, puis H&M. Je découvre une Argyro très efficace. Un coup de j’aime, j’aime pas (ce sont mes gouts quand même) et hop ! Me voilà en plein pari de l’audace à acheter une chemise sans col (je ne sais pas comment ça s’appelle) et un pantalon noir pour aller avec. Je trouve ça pas mal en fait 🙂 Je me laisse tenter par une sorte de sweat-shirt fin avec col en v. Je vous laisse juger ce que ça donne…

Chemise+pantalon espèce de sweat-shirt

Relativement en retard, je me dirige ensuite vers la maison de Cyrielle, où toute sa famille m’attend pour manger. Je suis supposé aller au cinéma avec elle après et ils m’ont gentillement proposer de manger chez eux, m’évitant ainsi de manger seul sur Mulhouse, snif. Contrairement à leurs instructions, je n’arrive pas les mains vides : mon incroyable sens de l’humour va leur offrir une soirée inoubliable (ben voyons lol). Au menu, je suis plus que ravi de trouver une brasérade, avec de la viande, yum yum. Je me laisse même tenter par du bœuf mariné dans du beurre d’escargot (mais il n’y avait pas d’escargot hein ?) Ensuite vint le moment que j’attendais le plus : le dessert. Enfin, après des semaines de tentation par écran interposé, j’allais pouvoir manger un des nombreux desserts que l’on peut trouver sur le blog de Cyrielle. Il s’agit du Tiramisu exotique des bois (c’est le nom que je lui donne car il était à base de fruits rouges). Un véritable régal, avec ses framboises fraiches presque comme si elles avaient été cueillies 15 minutes auparavant. Merci !

Après cette charmante soirée, c’est l’heure du cinéma. Cette fois c’est moi qui choisi. Aïe aïe aïe. Après 23, je parie sur Next, le film de Nicolas Cage basé sur un livre du même auteur que Minority report. Décevant. Enfin c’est mon avis. Déjà ça part avec un handicap : la capacité qu’a le héros de prévoir son avenir proche (deux minutes). En effet, je n’y crois pas une seconde, mais au bout de quelques minutes je me dis, bon aller, pourquoi pas 🙂 laissons-nous porter. Et je fais bien. Cette étonnante capacité entraine de nombreuses situations comiques et se révèle être un atout non négligeable pour faire à peu près ce qu’on veut. Puis, le scénariste décide de nous montrer un peu plus de ce don et surtout comment le héros l’utilise : ce dernier évalue les conséquences de chacune de ses possibilités de réaction face à un évènement et choisi de faire celle qui se termine en sa faveur. Je ne peux pas m’empêcher de mesurer la quantité d’informations issues de processus chaotiques (désolé, déformation de rédaction de thèse) dont la prévision nécessite la connaissance d’un nombre de paramètres que je me permet de qualifier d’infini. Aucun semblant d’explication scientifique ne vient (je me serai contenté de peu), mais admettons. Bref, le héros sauve sa promise et je ne doute pas que leurs enfants seront nombreux, beaux, intelligents, etc. Bon, je veux bien mettre de côté mon malaise sur le manque de crédibilité de ce don, mais je trouve fort dommage que le scénario ne s’attarde pas une minute sur l’enfer que ce doit être de constamment voir l’avenir, parce que personnellement, je pense que je n’y survivrais pas une journée. Pensez-y, être constamment envahi des deux prochaines minutes de votre vie. Et ce n’est pas juste vivre deux minutes en avance, c’est entrevoir toutes les possibilités d’avenir. En somme, la vérité est que ça doit être presque comme ne rien savoir tellement cette vision doit être confuse.

Je précise qu’aucun livre n’a été maltraité au cours de cette histoire et que le livre en question se porte bien et ne devrait pas garder de séquelles.

2 réponses à “The next Queer”

  • Gilles:

    En effet, beau moment de magie… un verre plein et hop abracadabra… un verre vide… Et c’est de la belle magie : c’était un tour impromptu.
    Pour la chemise, je dirais que c’est un col Mao.

    Au risque de me repéter, t’es un crack Yohann

  • Maman:

    Ok avec Gilles pour le col Mao. Waou !! tu es beau comme un… crack mon doudoumou et bravo à Argyromou pour les conseils. Ceci dit,le récit catastrophe est très réussi, on le voit presque se renverser le verre 🙂 heureusement que tu n’as pas réïtéré chez Cyrielle

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