Nous hommes, nous faire feu

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Le weekend dernier, j’ai profité d’une petite marche dans les Vosges pour expérimenter l’allumage d’un feu à partir d’une pierre à feu et de matériel prélevé sur place. À la Bear Grylls quoi. Je n’étais pas à mon premier essai, mais cet été, le hasard de nos vacances nous a conduit à rencontrer le guide des grottes de Labastide, qui ouvre justement toutes ses visites par une démonstration des techniques préhistoriques pour faire du feu. Comme nous n’étions que deux à faire la visite, nous en avons profité pour lui poser plein de questions et voilà ce qu’on a appris : pour allumer un feu, il faut d’abord chercher à obtenir des braises, plutôt que de vouloir faire une flamme tout de suite. Une fois qu’on le sait ça paraît logique, mais jusqu’à ce que je l’entende ce sont bien des flammes que je voulais produire directement. Or des flammes, c’est relativement facile à produire avec une pierre à feu (il suffit de s’exciter dessus en produisant d’énormes gerbes d’étincelles à 2000°C), c’est les faire durer qui est difficile.


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C’est là tout l’intérêt de passer par l’étape braises : après il n’y a qu’à ventiler pour enflammer les brindilles au sein desquelles la braise aura été préalablement enfermée. À leur tour, les brindilles enflammeront le petit bois, etc. D’après le guide, le top du top pour fabriquer de la braise est d’utiliser de l’amadou. Au cours de notre marche vosgienne, nous avons donc dépouillé le premier arbre venu d’un amadou de bonne taille et nous en avons extrait le cœur (qui était un peu pourri). En guise de brindilles, nous avons pris du chardon fané et des brindilles de sapin que nous avons mis en boule. Il n’y avait plus qu’à sortir la pierre à feu et à envoyer quelques étincelles sur l’amadou. Et là miracle ! Une seule étincelle a atterri sur l’amadou, mais après cinq minutes d’attente, c’est un bon centimètre carré d’amadou qui s’était embrasé (on n’osait pas souffler pour que ça aille plus vite, mais de toute évidence on aurait pu). Bref, la suite du plan était d’enfermer l’amadou dans la boule de brindilles et de souffler jusqu’à ce que le tout sèche, chauffe, et enfin s’enflamme. Pour ça il faut avoir la foi et faire gaffe à l’hyperventilation ! Toujours est-il que les flammes arrivèrent assez vites, mais s’éteignaient toutes aussi rapidement. C’est à ce moment que l’espoir retombe car on pense devoir tout recommencer, mais en réalité l’amadou est toujours là, bien rouge, et il suffit de continuer à souffler jusqu’à ce que les flammes produites tiennent bon. C’est ce que nous avons fait, pendant trois bons quart d’heure même. Mais le résultat était là : un joli feu pour nous réchauffer.

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