USA — jour 7

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Suite à un remake du premier réveil du voyage, nous sommes debout à 6h30, heure de l’Utah, au lieu de 7h30. Du coup on peut profiter des premiers rayons de soleil de la journée, mais aussi des derniers. En effet, le ciel se charge peu à peu, et même s’il ne sera jamais vraiment gris, un fin voile nuage s’installe durablement sur monument valley. Un coup d’œil à la météo nous apprend que la journée sera partly cloudy, ce qui suggère qu’il y aura quelques éclaircies. Ce ne sera pas vraiment le cas.


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Monument valley est un endroit mythique de l’ouest américain. Comme son nom l’indique, c’est une vallée de steppe et de terre rouge-brun dans laquelle ont poussé plusieurs Mittens ; des immenses promontoires rocheux. La vallée est si vaste que malgré leurs dimensions imposantes, on peut en embrasser plusieurs du regard. Le panorama visible depuis le visitor center est pratiquement le plus joli de toute la vallée. Enfin de la partie accessible aux touristes. En effet, les indiens Navajos savent très bien gérer l’argent des touristes : la majeure partie de monument valley n’est ainsi accessible qu’accompagné d’un guide Navajo. C’est toujours un peu frustrant de se voir interdire l’accès à des sites (même à pieds) mais j’imagine que c’est le jeu. On commence donc par débourser $5 chacun pour l’accès à la vallée et à l’unique piste que l’on a le droit de remonter. Puis on se dirige vers le visitor center, hébergé dans l’hôtel monument valley view (une merveille d’intégration dans le paysage soit dit en passant) à la recherche du kiosque sur les tours en 4×4. L’objectif est de retenir un tour qui nous permette de visiter les zones interdites de la vallée (car ils proposent des tours où l’on reste sur le parcours public), c’est-à-dire un tour d’au moins 4h. Le premier tarif qui nous est proposé est $110 par personne, ce que l’on trouve beaucoup trop cher. Quelques minutes de négociation plus tard, le tarif descend à $80, pris que nous décidons d’accepter, mais avec la sensation que nous aurions pu le faire descendre plus bas. Avec les indiens Navajos, il n’y a pas de prix affiché sur une carte, pas d’itinéraire détaillé, tout se fait à la tête du client. Aussi je m’arrange pour négocier le tarif, mais aussi le parcours, en particulier en ce qui concerne l’accès à Totem Pole. Nous semblons tomber d’accord et nous embarquons dix minutes plus tard sur un 4×4, juste nous quatre, et notre guide : Tully.

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En bons manipulateurs que nous sommes, nous essayons d’entrée de nouer des liens avec lui en posant beaucoup de questions et en nous intéressant à ce qu’il dit (qui se limite de toute façon à nommer les points de vue où nous nous arrêtons, ce que nous pouvons lire sur des pancartes la plupart du temps). Et ça marche ! On apprend beaucoup de choses (la production de retour vers le futur 3 a payé très cher le droit d’aplanir une partie de la plaine de monument valley afin que la delorean puisse rouler sans trop d’accrocs). Après avoir remonté la vallée principale, on s’engage dans des pistes sableuses à destination de sites comme sleeping dragon, eye of the sun, big hogan, … Malgré la météo un peu morose, nous sommes tous très impressionnés par la majesté de ces lieux. Tully nous explique que la plupart des cavernes sculptées par les vents servaient de refuges aux indiens Anasazi. Ils choisissaient préférentiellement les caves en hauteur (pour certaines, on se demande même comment ils pouvaient y accéder) afin d’échapper aux prédateurs locaux : les loups, les lions des montagnes, les ours, etc. Sur certains sites, des pétroglyphes ont survécu au temps pour témoigner de l’activité des cette tribu aujourd’hui disparue.

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Sur le chemin, on croise énormément de groupes à cheval. Si la balade est certainement attrayante et reposante, ils ne semblent pas autorisés à descendre de cheval pour explorer les sites ou prendre des photos, ce qui est un peu dommage (moi qui ait décidé de prendre mes photos au trépied et déclencheur souple, ça n’aurait pas été pratique). En tout cas, j’ai grâce à eux une ou deux photos sympas.

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Comme chaque gros rocher nous donne envie de grimper dessus, on demande à Tully s’il y a des zones de monument valley ouvertes pour l’escalade. Il nous répond que non, principalement à cause de la roche qui forme les mittens, la fameuse sand stone, qui est bien trop friable. Avec Élodie on essaye de se pendre à une prise sur un rocher pour ressentir le toucher de la roche et si elle parvient à rester accrochée, la prise cède sous ma poigne (comprendre mon poids) et je m’affale par terre. Visiblement même les prises qui semblent bonnes ne sont pas si fiables que ça. Ok, on ne grimpera donc pas à monument valley. Au niveau de ear of the wind, nous nous amusons à descendre la dune de sable en courant, voire même en roulant ! Arrivés à Big Hogan, Tully nous interprète un champ indien afin de s’assurer que nous rentrerons à la maison en bonne santé. On s’octroie un petit casse-croute et on lui propose de se joindre à nous. En retour, il nous annonce qu’il va nous emmener le plus près qu’il puisse de Totem Pole, là où presque jamais aucun touriste ne va.

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C’est effectivement ce qu’il fait en stoppant le 4×4 au pied de la sculpture naturelle. Tellement près que je dois m’en éloigner pour pouvoir la photographier en entier. Il en a fait un peu trop, mais nous avons apprécié le geste. La prochaine fois, on lui demandera de nous emmener sur les dunes de sables un peu plus loin. Comme nous avons un peu abusé sur la longueur des arrêts photo, on accepte de zapper north window pour aller directement voir les hogans, les maisons typiques navajos. Tully nous explique qu’il y a deux types d’architectures, la mâle et la femelle. Le premier n’est qu’une sorte de toit conique posé sur le sol tandis que le second comporte une sorte de muret cylindrique sur lequel est posé le toit conique. La structure est faites de troncs de cèdre savamment enchevêtrés recouvert d’écorce de cèdre, puis de terre tassée. La visite se termine là-dessus, et il nous donne sa carte au cas où un de nos amis qui viendrait par là dans un mois la voudrait. Par contre, il faut qu’il sache que Tully a peut-être été un peu déçu par notre pourboire.

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Comme d’habitude, la journée se termine sur la route pour rejoindre Page. Le ciel se charge de plus en plus et on ne tarde pas à voir quelques éclairs dans le ciel. Ce n’est pas vraiment de bonne augure pour le lendemain car il est très dangereux de visiter des slot canyons par temps d’orage, or, c’est justement ce qui est prévu pour le lendemain. (Avis aux mamans inquiètes, à l’heure où j’écris ces lignes, la fameuse visite est passée et nous sommes toujours en vie.)

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