USA — jour 15

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Après une bonne nuit de sommeil, nous mettons un certain temps à décoller et cela diminue certainement la liste des sites de Yosemite que nous pourront prendre le temps d’aller voir (un peu à cause de moi car écrire le blog me prend du temps et je commence à être en retard). Il est 11h quand nous découvrons la file de voiture qui remonte jusqu’à la porte d’entrée de Yosemite. Oui nous sommes samedi et il va y avoir du monde. Pas très malin de notre part de ne pas avoir anticipé ça. D’un autre côté, je ne vois pas trop comment nous aurions pu modifier le voyage pour éviter le samedi. Toujours est-il qu’ils finissent par laisser entrer tout le monde gratuitement (en fait ils feront payer lors des sorties) et que la route se dégage de nouveau. Nous sommes plein d’espoir pour la suite. Un espoir rapidement anéanti quand quelques kilomètres plus tard nous tombons sur un autre bouchon. Là, c’est le drame. Les bas-côtés se remplissent de voitures à la recherche d’une place de parking. Nous mêmes, nous devons nous résigner à garer la voiture et à terminer la route jusqu’au visitor center à pied. Le bruit des voitures, l’odeur des voitures, le monde qui arpente le moindre sentier de jonction entre deux route, c’est un changement radical avec le relatif isolement dans lequel nous avons baignés tout le long du voyage. Intérieurement, j’envisage même de laisser tomber et de filer vers San Francisco tout de suite…


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Mais ce serait un peu égoïste de ma part. On arrive au visitor center et on achète quelques cartes de rando, des topos d’escalade et des cartes postales. On décide que le parc est trop étendu pour le visiter à pied en quelques heures et on tombe d’accord sur le fait que l’on doit reprendre la voiture, ce qui implique que nous ne ferons vraisemblablement que les points de vus disponibles sur la route qui ressort du parc. On commence par nous garer près de Curry village afin de tenter d’approcher la base du half dome. Au lieu de tomber directement sur la falaise (nous étions un peu naïf sur ce coup) notre itinéraire nous conduit dans des blocs rocheux de plus en plus gros (une moraine), on abandonne et on fait demi-tour. On réalise alors que Yosemite est également connu pour ses nombreux moustiques. Les quelques minutes passées dans l’ombre lorsque nous nous sommes approchés de la moraine nous ont en effet apportés environ cinq piqures chacun. La suite de la route nous conduit à Yosemite Falls où nous décidons de casser la croute. L’endroit étant très touristique (trois chutes d’eau d’une hauteur totale de 750m environ), il est bien évidemment bondé (il y a même un mariage, c’est dire !). Du coup on ne s’approchera pas beaucoup plus des chutes et on se contentera de les observer depuis le début de l’autoroute qui sert de sentier (c’est sans doute de là qu’on les voit le mieux de toutes façon). Vu l’heure et les conditions de circulation qui ne s’arrangent pas, nous décidons qu’il n’y aura pas d’autre arrêt et que nous ferions mieux de quitter Yosemite pour essayer de profiter de la soirée sur San Francisco. Alors que nous approchons d’El Capitan, nous ne résistons pas toutefois à nous arrêter pour nous en approcher. Bien nous en prend car nous découvrons que la paroi granitique de presque 1km de haut est escaladée par au moins deux cordées, dont une a encore son campement d’installé sur la falaise. Nous restons facilement 30 minutes à suivre leur progression aux jumelles.

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Puis vient le tournant de notre excursion à Yosemite. De retour à la voiture, nous découvrons une route beaucoup plus fluide que ce que nous avions laissé. Les voitures ont disparues, las bas-côtés se sont vidés. Je décide alors de tenter d’accéder au premier point de vue de la route menant à Glacier point. Il s’agit de l’un des endroits carte postale de Yosemite, mais le problème est qu’il nous faut reprendre une route qui re-rentre dans la vallée et que si le calcul est mauvais, il faudra de nouveau traverser les bouchons pour ressortir (la vallée est comme un gigantesque rond point, et si on décide de se ré-engager dans le rond point, la seule façon d’en sortir est de compléter le tour entamé). Mais le risque est payant. Ça roule très bien. Le point de vue est bondé, mais par miracle, on arrive à trouver un coin d’où profiter de la vue sans être trop embêté par les autres touristes. Encouragés par la situation, nous décidons de monter carrément à Glacier point, un détour d’environ 1h30 aller-retour (sans compter le temps sur place), sans compter les travaux annoncés aux visitor center. Croyez-le ou pas, le miracle continue. Aucun ralentissement en vue, on arrive en haut de Glacier point dans les temps. Nous sommes tous conscient que le retard que nous avons pris sur le planning va se traduire par une arrivée très tardive à San Francisco (sans doute minuit, certainement pire), mais la vue est tellement magnifique qu’on n’y pense pas. Le soleil est en train de se coucher et le point de vue plonge sur la vallée. De nombreuses cascades se dessinent un peu partout dans le paysage, signe que la neige continue de fondre à bon rythme.

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Toutefois, nous n’attendrons pas le coucher de soleil car nous sommes tous fatigués et pas mal de route nous attend. Nous quittons la vallée par El Portal même si ce n’est pas le plus direct car nous avons un peu perdu de vue le niveau d’essence et on nous dit que c’est ce qu’il y a de plus proche. La route vers San Francisco est agréable et rapide (vive les interstates), mais nous sommes étonnés par le traffic malgré l’heure tardive. Nous arriverons à l’hôtel à minuit et demi. La chambre n’est pas vraiment spacieuse, mais ça va. En revanche, elle est très bruyante : on entend les voisins ronfler (bon tant qu’ils ne font que ça…).

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