USA — jour 16

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Vous l’aurez deviné, si on entend les voisins ronfler, alors on les entend encore plus se réveiller, encourager leur équipe de foot à la télé (ici les matchs de la coupe du monde sont diffusés en direct dès 6h30), bref, pour la mini grasse mâtiné on repassera. Dans l’ensemble ce n’est pas si grave puisque nous ne passons que trois jours sur place et qu’un déficit de sommeil est vite oublié quand on a tant de choses à découvrir. Après un passage à la douche, on décide de faire confiance au routard pour nous dénicher un endroit sympa pour un bon brunch si possible pas trop loin de l’hôtel car on a sérieusement faim.


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Il nous en trouve deux, dont un qu’il dit très fréquenté. Une fois sur place, une dizaine de personne font la queue à l’extérieur. Effectivement c’est bondé. Nous nous dirigeons donc vers le deuxième et là personne n’attend (mais le restaurant est loin d’être vide). C’est une sorte de large couloir sur les bords duquel les propriétaires ont réussi à caser un nombre impressionnant de tables. À l’intérieur on trouve beaucoup de français (c’est ce qui se passe quand on suit les conseils du routard), mais surtout on petit déjeuner copieux pour pas cher : jus d’orange, toasts, œufs brouillés, lard, pommes de terres, fruits frais, … Tout ce qu’il nous faut pour attaquer une longue journée de marche. Oui car San Francisco a cela de bien qu’on peut la visiter à pied. L’objectif est de nous rendre au bord de la baie, au niveau de l’incontournable Fisherman’s Wharf à Pier 39. Comme nous sommes sur Market street, la rue diagonale du damier que représente San Francisco, nous descendons vers le financial district (on n’a pas dit qu’on irait au plus court), la zone buisiness de San Francisco avec ses hauts buildings. On l’emprunte alors jusqu’à la fameuse transamerica pyramid, un des buildings reconnaissables de San Francisco (que l’on voit dans tous les génériques). On poursuit notre route à travers china town, qui semble décorée pour un événement non identifié. Si un jour on vous kidnappe et qu’on vous relâche dans china town, vous jurerez être en chine tant les indices qui pourraient vous orienter sur les USA sont discrets. Pour commencer, tout est écrit en chinois, à commencer par les noms des rues, les enseignes, tout. L’architecture des bâtiments est également d’inspiration asiatique. Les boutiques vendent ce qui me semble être typique de là-bas (des milliers d’herbes différentes, du poisson séché, les pattes de poulet, … En fait, les indices les plus évidents qu’on se situe bien aux USA sont peut-être les cartes postales qui y sont vendues.

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On aborde ensuite le quartier italien dont plusieurs rues sont bloquées par une sorte de marché de l’artisanat. Au détour d’une rue, il y a même un stand voué à la promotion de Las Vegas. Des sculpteurs sur sable sont même en train de reproduire le strip (sculpture éphémère car nos y sommes repassés deux jours après et tout avait disparu). À l’extrémité, il y a un stand Heineken avec retransmission de la coupe du monde, mais assez peu de monde profite des chaises et des rafraichissements. Nous on prend la rue sur la droite vers coit tower, la fameuse tour en forme d’embout de lance à incendie érigée en l’honneur des pompiers de San Francisco. Cette tour là est également un monument typique de San Francisco, le genre de truc qu’on associe à la ville sans ambiguïté. De la petite place située au pied de la tour, on aperçoit la baie qui est parsemée de petits voiliers et qui donnent de la profondeur à la vue. Je ne me souviens pas avoir jamais vu de voiliers de plaisance dans cette baie. Je suis assez surpris. Toutefois, les photos ne rendent rien à cause de la célèbre brume qui voile la baie. Nous redescendons vers Pier 39. Il s’agit d’un gigantesque ponton en bois réaménagé en centre commercial. On y trouve de multiples boutiques pour touristes avec cartes postales, aimants à frigo, chapeaux, mugs, babioles en tout genre. C’est fou comme on arrive à entrer dans chacune d’entre-elles alors qu’on sait qu’on n’y trouvera rien de plus que dans la précédente. Le reste est monopolisé par les restaurants et fastfoods. Mais il y a une autre attraction sur le Pier 39 et, aujourd’hui, un panneau nous rappelle que cela fait 30 ans qu’ils sont là : les lions de mer. Ils ont élu domicile dans la marina de pier 39 en 1989 et la ville les a laissé s’installer en interdisant aux bateaux de plaisance de s’amarrer dans cette zone. Ils sont très bruyants et quand le vent est dans le mauvais sens, il faut le dire franchement, ils puent. Mais ils restent l’attraction majeure de Pier 39, loin devant les artistes de rue qui ne sont pas franchement inventifs (un homme statue tous les 20m).

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L’heure tourne et comme nous avons rendez-vous à Oakland pour un bbq à 17h00, il nous faut repartir vers Market st. afin d’y prendre le bart (le RER de San-Francisco). On passe par Lombard st., la rue la plus pentue de la ville, tellement pentue que certains véhicules ne pouvaient pas la remonter. Aussi, la ville a-t-elle décidé de retracer la portion la plus pentue de la rue, y introduisant de nombreux lacets. De 23°, la pente est maintenant de 16°. Nous la remontons et nous offrons une des fameuses vues de San Francisco, avec la ligne de cable car Powell qui remonte depuis le front de mer sur fond d’Al Catraz. Nous empruntons la nouvelle rue la plus pentue de San Francisco (Filbert st., 17°) pour rejoindre la ligne de bus qui nous ramènera à Market st. D’ailleurs parlons-en du bus : une conduite saccadée ponctuée d’accélérations qui nous obligent à bien tenir les barres et poignées de la cabine et de freinages tout aussi brutaux. Finalement on arrive à la station de bart et nous prenons chacun un ticket. Je mets quelques minutes à me souvenir du fonctionnement : ici ce sont des cartes rechargeables et on y met la somme que l’on veut. On valide alors le ticket à la station de départ et à la station d’arrivée. Le système décompte le trajet tout seul comme un grand. C’est ainsi que nous traversons la baie jusqu’à la première station de Berkeley où nous un attend Neil, un ami de Vanessa et moi qui date de l’époque où j’étudiais à Berkeley. Il nous amène dans la maison de ses parents pour partager un bbq avec sa femme et plusieurs de leurs amis. Du bon steak comme seuls les américains savent le faire et une soirée qui se termine sur les coups de 22h. Surprenant. Mais cela dit nous sommes certainement les seuls à ne pas devoir travailler le lendemain. Au moment de nous quitter, Neil nous dit qu’un de ses potes travaille pour Pixar et que bien qu’il n’y ait pas de visite officielle ouverte au public, il lui arrive souvent d’en faire officieusement. Évidemment on signe et on attend donc une confirmation pour les jours qui viennent. Nous reprenons le bart pour retourner à l’hôtel. La chambre d’à côté a décidé de regarder la télé un peu fort, donc du coup je me plain à la réception. On les entend répondre au téléphone et s’excuser de s’être endormis devant la télé. Mouais ! Au moins il n’y a plus de bruit.

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