USA — jour 17

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Après un réveil un peu moins bruyant que la veille, direction Union Square pour quelques courses fringues. En effet, hier, Élodie a du venir en aide à Tamela pour la vinaigrette et tube de moutarde bouché lui a fait des misères. On s’enfonce donc dans le Levi’s store, où on trouve des … jeans à des pris tout à fait corrects étant donné la marque ($80 en moyenne plus taxes). On complète le tout par un petit tour à la boutique Merell où Élodie dégote aussi la paire de chaussures dont elle rêve, mais on repartira sans car on ne peut pas tout acheter non plus. Pour ma part, direction un vendeur de vin afin de me faire livrer une petite dizaine de bouteilles de Zinfandel à faire vieillir. Budget $300, soit environ $30 par bouteille, ce que je pense confortable. Après une longue discussion avec le directeur (apparemment, demander à faire livrer une caisse de vin overseas fait de moi automatiquement un client fortuné qui a donc accès à la cave secrète et aussi à la cave encore plus secrète). D’une il m’explique que de me faire livrer du vin est une idée complètement saugrenue pour si peu de vin (environ $600 de port dans mon cas) et qu’il vaut mieux que j’enregistre moi-même la caisse de vin ($50 de bagage supplémentaire). J’en conviens. Ensuite, il me déconseille de tenter de faire vieillir les bouteilles de la gamme de prix que je m’étais fixée ($30 et moins donc) car elles ne sont apparemment pas assez fines pour le supporter. Il m’invite donc à en choisir des meilleurs et donc plus cher (même si la relation de cause à effet n’est pas évidente), quitte à en prendre moins (ça c’est un discours qui me va et qui me met en confiance, « moins mais mieux »). C’est donc ce qu’on fait. Il me conseille de prendre deux très bonnes bouteilles à conserver une dizaine d’années encore et quatre très bonnes aussi, mais à déguster dans l’intervalle. Le mélange me semble judicieux, donc je signe et repars avec ma caisse de six bouteilles.


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Nous repassons vite à fait dans la chambre d’hôtel déposer notre butin puis prenons la voiture pour nous rendre à Alamo square, puis au Golden Gate. Alamo square est un petit parc de quatre blocs carré (c’est une unité) où l’on trouve les fameuses painted ladies, ces maisons victoriennes qui viennent si esthétiquement contraster avec le financial district. Vue carte postale mise à part, le square est assez banale et seules sept maisons victoriennes sont présentes : tout juste ce qu’il faut pour la photo. En réalité, si on prend le temps de se promener dans le quartier, on constatera que ce sont loin d’être les seules maisons victoriennes du coin. Un des propriétaires (un jeune d’une trentaine d’années comme nous !) nous laisse gracieusement jouer sur son perron. Sympa. De retour dans la voiture, nous prenons la direction de Van Ness et récupérons la 101 en direction du Golden Gate Bridge. Bien que ce ne soit pas le plus gros pont de la baie (c’est le bay bridge qui détient ce titre), le Golden Gate n’en est pas moins mythique avec ses presque 2km de long et sa couleur rouge-orangée.[singlepic id=308 w=200 float=right] On le traverse donc une première fois en voiture afin de nous garer sur le parking-point de vue situé de l’autre côté. C’est depuis ce point que nous entamons une nouvelle traversée (à pied cette fois). Dès nos premiers pas, nous sommes immédiatement saisis par un fort vent. Il nous aura décidément suivi tout le voyage celui-là. Le pont est gigantesque et on a l’impression de marcher sur place tellement nous mettons longtemps à rejoindre le premier pilier. Sur le tablier, la circulation est intense. Sous nos pieds, on sent le pont vibrer, vivre. Sans avoir atteint la moitié du pont, nous décidons de faire demi-tour afin de reprendre la voiture et d’emprunter la petite route qui monte dans les collines avoisinantes afin de contempler le pont depuis un des points de vue classiques. La route est en circulation alternée et ce n’est pas très pratique, mais on fait avec. Plus on s’éloigne du pont, mieux on mesure sa taille. L’imposant pilier nord dépasse par dessus la colline (faut dire qu’il fait 230m de haut) et le second pilier est tellement loin que la brume l’efface légèrement. La lune se lève au-dessus.

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Il est bientôt l’heure de reprendre la voiture pour retourner à l’hôtel. Ce soir nous reprenons le bart pour nous rendre au coliseum d’Oakland pour assister à une des rencontres qui opposent les Reds de Cincinati aux Athletics d’Oakland. Normalement on aurait du payer $6 pour traverser le pont (tous les ponts de la baies sont payants, mais uniquement dans un sens afin de fluidifier au moins l’autre sens de circulation) mais pour une raison inconnue, on nous laisse passer sans payer au péage. On fait un petit détour par Filbert afin de nous donner une idée de ce que donne la descente de la rue la plus pentue en voiture. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas pour rien qu’un quartier entier de San Francisco se nomme Russian hills (littéralement montagnes russes). La pente est tellement forte qu’il faut attendre que la voiture bascule dedans pour voir la suite de la route. C’est très flippant. Une fois à l’hôtel, je jette un coup d’œil aux mails pour voir si on a reçu les instructions de Neil quant à la visite de Pixar, mais rien n’est arrivé. On part donc pour le baseball.

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Le coliseum d’Oakland est un gigantesque stade dédié au baseball (les tribunes entourent le terrain en forme de quart de cercle. Bien que nous soyons à l’heure, le match a déjà commencé. Comme dans tout stade qui se respecte, les tribunes s’étagent sur de nombreux niveaux et sur plusieurs standings. En ce qui nous concerne, nous sommes placés très bas, près du terrain. La périphérie du bâtiment est parcourues de nombreux vendeurs de snacks et de souvenirs à l’effigie de l’équipe locale. Côté animation, un nombre impressionnants de vendeurs montent et descendent inlassablement les gradins : du vendeur de bière avec la tireuse sur le dos au vendeur de pizza, on peut littéralement acheter de tout en restant bien assis. Il n’y a pas vraiment de speaker et on est un peu perdu en ce qui concerne le déroulement du match. On peine à trouver le tableau d’affichage et on peine encore plus à décrypter les informations qu’il affiche. On n’entend strictement aucune annonce concernant l’arbitrage (le fameux strike) et ça donne l’impression que les joueurs jouent de leur côté sans être vraiment conscients de faire partie d’un show. D’ailleurs, c’est un show où il ne se passe pas grand chose.[singlepic id=311 w=200 float=right] La moitié des joueurs sur le terrain ne font strictement rien et les batteurs peinent un peu à taper des balles exploitables. Au mieux, la balle va directement dans les tribunes pour la plus grande joie des spectateurs qui se jettent dessus dans un fair-play surprenant (dès que quelqu’un a la balle en main, tout le monde le félicite et retourne s’asseoir). Pour le moment ce qui nous amuse, ce sont les pauses lors des changements de camps, seul moment où le stade fait un peu de bruit : sur l’écran géant, une course entre trois jetons est diffusée et on comprend que le jeton vainqueur se joue à l’applaudimètre. Un peu plus tard, du bonneteau enflamme la foule… Surprenant. En ce qui concerne la match, les rares balles bien renvoyées par les batteurs sont directement attrapées par les receveurs ce qui élimine directement le batteur. Enfin bref, le score n’évolue pas au cours de neuf manches que compte le match et on se dirige donc vers les prolongations. C’est là que tout se décante. Cincinatti enchaine trois home-runs d’affilé et le stade s’anime. Oakland parvient à revenir un peu au score, mais pas assez. Nous rentrons nous coucher. Dans ma boite mail, Neil nous indique que nous devons être à la station Mc Arthur demain à 8h45 si on veut visiter Pixar, mais que sans confirmation de notre part il considérera qu’on ne vient pas. Je lui confirme par mail et lui laisse un message sur son téléphone. On verra bien.

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