La plante McClane

Un weekend, il y a déjà plusieurs semaines de cela (j’ai trainé à vous raconter, mais c’est parce que j’espérais une fin hollywoodienne), j’ai décidé de faire le grand nettoyage. Si, vous savez, celui où on passe l’aspirateur derrière les meubles, où on met de l’anticalcaire sur le dessus de la barre de rideau de douche, où on se dit que le hublot de la machine à laver doit pouvoir se laver aussi, bref, un ménage comme on en a envie que quand on doit rédiger une thèse ! Je me retrouve donc avec un appartement nickel, que je laisse derrière moi le lundi matin pour aller travailler.

À mon retour, j’ouvre ma porte d’entrée, je pose mon portable, j’enlève ma veste, je me dirige vers la fenêtre pour aérer et je remarque que ma plante gît par terre, dépotée, avec tout plein de terre partout. Aussitôt je me retourne, pensant voir que tout est en désordre et qu’un visiteur malveillant s’est introduit chez moi. Mais il n’en est rien. Tout est à sa place et il n’y a aucune trace d’effraction ni même de visite à part cette plante renversée.

Deux explications : ou bien mon visiteur est entré sans rien fracturer, a enlevé ses chaussures, a fait attention à ne rien déplacer, tout ça juste pour donner un grand coup de pied dans ma plante, ou bien je l’ai renversée moi-même sans m’en rendre compte avant de partir. La réalité était fort différente. Il s’agissait d’un plan machiavélique, d’une vengeance peut-être, de la plante elle-même.

Je l’ai découvert en essayant de la rempoter. En effet, alors que je la replaçais sur le caisson de basses, je me suis rendu compte qu’elle ne tenait plus debout ! Sitôt lachée, sitôt retombée. Alors je me suis rendu à l’évidence, ma plante a fait exprès de pousser tout du même côté pour finir par basculer, et elle a attendu que l’appartement soit tout propre pour le faire !

Alors bien-sûr il me fallait improviser une petite taille afin que madame veuille bien tenir debout toute seule. Mais là j’ai réfléchi. Je me suis dit qu’il n’était pas question qu’elle me refasse le coup de si tôt. Alors d’un coup de ciseaux, j’ai coupé tout ce qui me paraissait trop petit, trop fin, trop sec, trop loin de la branche principale, bref il ne restait quasiment plus rien de la plante (elle l’avait mérité non ?).

Vous pensez bien qu’elle n’a pas aimé. Les bouts restants ont commencé à sécher, si bien que j’allais me résoudre à la jeter quand tout à coup, là entre deux vestiges de branches, j’aperçois un petit groupe de feuilles. Oui, ma plante a survécu ! La preuve en photo.

saint-louis

3 réponses à “La plante McClane”

  • Maman:

    Ah ! super comme histoire pour commencer ma journée de travail. J’aime beaucoup l’humour avec lequel tu as raconté cela et puis…
    bien contente que finalement elle s’en sorte la petite plante.

  • Yobe:

    Oui il y a certaines histoires qui m’inspirent plus que d’autres 🙂

  • Djaffar:

    Ta plante s’en sort mieux que la mienne. ça me donne des idées pour raconter mon histoire prochainement sur mon blog.

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