Le nombre 23 par Topsy Krett

C’est officiel, mon instinct sur les films a perdu de son tranchant ! Bon, je devrais peut-être commencer par vous dire de ne pas lire ce billet si vous comptez aller voir ce film, car il se peut que je dévoile certains détails, comme la fin par exemple.

Joel Schumacher est normalement un bon petit gars, enfin disons que j’avais un bon a priori sur lui. En effet, après avoir regardé sa filmographie de plus près, je m’aperçois que je n’ai jamais vraiment été emballé par les films que j’ai vus de lui. Bref tout ça part mal et vous devez avoir l’impression que j’ai détesté ce film alors que pas du tout, j’ai en définitive juste trouvé le scénario mal ficelé (et peut-être bien que Joel n’est pas à blâmer pour ça). D’ailleurs, je trouve la réalisation très agréable, et j’ai été séduit par la façon dont il symbolise les souvenirs du personnage principal.

Bon, et si je commençais par vous dire de quoi ça parle ?

L’affiche du film

Après un bon repas en charmante compagnie (merci Cyrielle), nous entrons dans la salle 11, il est 22h passé. Dans la salle, il doit y avoir une cinquantaine de personnes. On a droit, comme d’habitude, à deux séances de bandes annonces, c’est-à-dire environ 7 films. La lumière s’éteint complètement et nous voyons enfin ce fameux nombre à l’écran : 23. Qu’a-t-il de spécial ce nombre ? Jim Carrey, l’acteur principal (que j’ai trouvé bien, comme quoi il sait jouer des rôle sans grimacer, mais je le savais depuis The Truman Show) récupère un livre par le biais de sa femme. Il commence à le lire et remarque que ça colle assez bien avec son histoire personnelle. En fait, le livre parle d’un petit garçon qui devient détective et qui n’arrive pas à sauver une fille complètement obsédée par le nombre 23. Obsédé, ça veut dire ici qu’elle passe son temps à faire des calculs de fou à partir de ce qui l’entoure pour obtenir tout le temps 23. Par exemple, c’est un peu comme si je vous disais qu’en additionnant tous les chiffres de ce début de paragraphe on obtient un multiple de 23… coïncidence ? Lui n’y croit pas et se rend compte que ce nombre est partout dans sa vie et qu’il va même finir par la diriger. Eh oui c’est logique, car tout ne peut pas donner 23 à chaque fois, par contre, on peut faire les choix qui vont faire en sorte que le nombre 23 nous suive. C’est exactement ce qui va lui arriver. Bref. On le voit devenir plus ou moins fou. Jusque là tout va bien pour nous, les spectateurs.

Le nombre 23

Maintenant arrive le moment où le film nous dit un peu où il veut en venir. Et la grande révélation est que c’est Jim Carrey qui a écrit le livre, seulement il ne s’en souvient plus car il est amnésique. Enfin juste amnésique en ce qui concerne l’écriture de ce livre puisqu’il arrive encore à dire que ce dernier lui rappelle sa vie. C’est à peu près là que ma déception commence à se dessiner. En effet, une sorte de deuxième film commence et nous raconte comment tous les morceaux du puzzle s’emboitent pour rendre logique le fait que ce soit lui qui ait écrit le livre. Le problème, c’est que ce genre de scène révélatrice n’a d’impact (à mon avis) que si on a tous les détails en tête et qu’un dernier détail nous permet de faire la liaison tout seuls. Je dis ça en pensant aux révélations à la N. Shyamalan (6e sens) ou Terry Gilliam (l’armée des douze singes). Ici, on a droit à 20 minutes de film (peut-être 23) pour nous faire avaler la pilule, genre « ah oui au fait, il est amnésique et telle personne qu’il se souvient avoir vu, il l’a en fait tuée, etc. ». J’ai trouvé ça dommage. Du coup je me demande s’il n’y avait pas un moyen de réaliser ce film de sorte qu’on comprenne tout seuls sans se taper les longues explications. Et si David Fincher nous faisait sa version ? David, si tu me lis…

Le nombre 23

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